Le scanner ou tomodensitométrie (TDM) est un appareil utilisant les rayons X (comme la radiographie) pour obtenir des images médicales en coupes et en trois dimensions de différents organes ou parties du corps humain.
Les rayons X qui traversent le corps sont détectés par des détecteurs qui envoient ensuite les données à un ordinateur pour créer des images.
Il permet de visualiser les organes internes tels que le cœur, les poumons, les reins, la vessie, la rate, le foie, le squelette... Il peut également être utilisé pour détecter des tumeurs, des caillots sanguins et des anomalies congénitales.
Il n'est pas nécéssaire d'être à jeun sauf cas particulier qui vous sera précisé sur la convocation.
Dans le cas d'un scanner avec injection, une ordonnance de prise de sang pour vérifier le bon fonctionnement des reins (dosage de la créatinine) pourra vous être remise en fonction de vos facteurs de risque (âge, diabète, hypertension...).
Le scanner sans injection ne présente pas de contre-indication. La seule véritable contre-indication à l'injection de produit de contraste iodé est un antécédent d'allergie au produit de contraste.
Si vous êtes enceinte, le médecin radiologue jugera de la pertinence de l'examen. Il est souvent possible de le remplacer par un examen sans rayon X (IRM, échographie...) ou de le faire après l'accouchement. Si toutefois le scanner est urgent et indispensable (suspicion d'embolie pulmonaire, de péritonite...) et qu'il ne peut être substitué, toutes les précautions seront prises pour limiter l'exposition du foetus.
Il vous sera demandé de vous dévêtir dans une cabine de préparation et de retirer tout objet métalliques (bijoux, ceinture…), selon le type d'examen et la région à explorer. Vous serez constamment guidé par nos manipulateurs en électroradiologie qui seront présents durant la totalité de l’examen.
Certains examens nécéssitent la pose d'une perfusion, qui sera retirée une fois celui-ci terminé.
Dans le cas d'un scanner cardiaque, des coronaires ou de l'aorte thoracique, des électrodes seront posée sur votre thorax pour synchroniser les images aux battement de votre coeur. Si votre rythme cardiaque est trop rapide, nous pourrons vous administrer un médicament béta bloquant (aténolol) pour la ralentir.
Dans le cas d'un coloscanner (coloscopie virtuel), une canule souple sera introduite par l'anus pour mettre de l'eau ou de l'air dans le colon.
Dans le cas d'un arthroscanner, une injection intra articulaire de produit de contraste (appelée arthrographie) sera réalisée en salle de radiologie avant le scanner. Réferez-vous aux informations de votre convocation.
Vous serez allongé sur un lit qui se déplace dans un large anneau, le plus souvent sur le dos et seul dans la salle d’examen ; nous pourrons communiquer avec vous grâce à un micro. L’équipe se trouve tout près de vous, derrière une vitre. Elle vous voit et vous entend, pendant tout l’examen. Si cela était nécessaire, elle peut intervenir à tout instant.
Selon la zone étudiée, vos bras seront le long du corps ou derrière la tête. L’examen est généralement rapide. Votre coopération est importante : vous devez essayer de rester immobile ; dans certains cas, nous vous dirons, à l’aide du micro, quand arrêter de respirer pour quelques secondes.
Vous resterez en moyenne 10 minutes dans la salle du scanner.
Certains examens nécessitent, selon les cas, une injection intraveineuse.
Quels produits utilise-t-on et que ressentirez-vous ?
Des produits à base d’iode, opaques aux rayons X, seront utilisés. Le type de ces produits et leurs modalités d’administration seront adaptés à votre cas par le médecin radiologue. Ce choix dépendra notamment des informations sur votre état de santé que vous aurez données avant l’examen.
Vous ne ressentirez aucune douleur dans l’immense majorité des cas. Cependant, en cas d’injection intraveineuse, il n’est pas rare de ressentir une sensation de chaleur au moment de l’injection, ou encore un goût bizarre dans la bouche.
Y a-t-il des risques liés à l’injection ?
L’injection est un acte très courant, habituellement très bien toléré. Cependant, comme avec les autres médicaments, des réactions peuvent survenir :
La piqûre peut provoquer la formation d’un petit hématome sans gravité, qui se résorbera spontanément en quelques jours.
Lors de l’injection, sous l’effet de la pression, il peut se produire une fuite du produit sous la peau, au niveau de la veine. Cette complication est rare (un cas sur plusieurs centaines d’injections, généralement sans suites graves), et pourrait nécessiter exceptionnellement un traitement local.
L’injection de produit iodé peut entraîner une réaction d’intolérance. Ces réactions imprévisibles sont plus fréquentes chez les patients ayant déjà eu une injection mal tolérée d’un de ces produits ou ayant des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité.
Elles peuvent être plus sévères, se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement. Les complications réellement graves sont rarissimes ; pour votre information, le risque de décès est de moins d’un cas sur 100 000, soit 14 fois moins que le risque d’être tué dans l’année lors d’un accident de la route.
Il n'y a pas d'allergie croisée entre les produits de contraste iodés, les fruits de mer et la bétadine. L'allergie à l'iode n'existe pas, cette molécule est présente dans le corps humain où elle est indispensable à son fonctionnement. L'allergie aux fruits de mer est une allergie aux protéines contenus dans ceux-ci, l'allergie à la bétadine est unhe allergie à la polyvidone contenue dans cet antiseptique.
Des accidents rénaux, également liés au produit iodé, sont également possibles, notamment chez certains sujets atteints de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète avec insuffisance rénale, etc).
Des modalités particulières seront observées en cas de facteurs de risques particuliers, qui seront identifiés au moment du dialogue entre l’équipe et vous. Dans tous les cas, si vous pensez avoir un facteur de risque, vous devez le signaler au moment de la prise de rendez-vous.